mercredi 20 avril 2011

Le dimanche des Rameaux et la semaine Sainte.

Dimanche des Rameaux 

Avec le dimanche des Rameaux commence la semaine de la passion ou semaine sainte

Pourquoi l’appelons-nous ainsi ? Parce que cette semaine nous conduit au cœur du mystère pascal, en plein drame de la mort et de la résurrection de Jésus. Ce dimanche donne le ton à ce que nous allons vivre durant les trois jours sacrés qui s’étendent du Jeudi saint jusqu’au Dimanche de Pâques.

Pourquoi le peuple acclame-t-il Jésus avec des palmes ou rameaux ? À la suite de tout ce que Jésus a fait de bien, à la veille de revivre tous les bienfaits de Dieu pour son peuple dans L’Ancien Testament en célébrant  la pâque juive traditionnelle, le peuple réalise que Jésus n’est pas un homme ordinaire. Ne serait-il pas le Messie attendu par Israël ? On s’enflamme et on est prêt à lui mettre le tapis rouge. Quelques jours plus tard, ils auront changé d’idée…
 

Et nous, nous arrive-t-il d’avoir envie de changer d’idée ?

JEUDI SAINT
Aujourd’hui  est  un jour de Joie!    
 
Nous revivons le dernier repas de Jésus avec ses intimes, ses proches collaborateurs, les Apôtres.

Nous faisons mémoire de la Cène du Seigneur. Que se passe-t-il de spécial? L’apôtre Jean nous rapporte l’événement : « Au cours du repas, il se lève de table, quitte son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture; puis il verse de l’eau dans un bassin et se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture… ….et il leur dit : comprenez-vous ce que je viens de faire ? »

Quand Jésus lave les pieds de ses disciples, il leur dit que c’était un exemple qu’il leur donnait. Un exemple pour servir de modèle et nous inviter à faire comme lui, à l’imiter en nous mettant au service des autres. Oser donner sa vie de toutes sortes de façons…


Quelle sera ma façon  à moi  de donner ma vie par amour cette semaine ?

VENDREDI SAINT
PARDON SEIGNEUR!

Aujourd’hui, jour de peine, de deuil. Nous fixons le regard sur le Christ en croix  et nous pensons : combien tu nous as aimés, Jésus !

Lorsque le Père envoya son fils, ce n’était pas pour qu’il meure de cette façon. Il n’avait qu’une idée en tête : refaire alliance avec nous, c’est-à-dire recréer des liens avec ses enfants de la terre. Nous envoyer quelqu’un qui nous apprendrait à aimer. Jésus a été le fils parfait. Celui qui ne déçoit pas, qui aime, qui s’engage sans limites, qui fait le bien partout où il passe, qui pardonne. Jusque dans la souffrance sur la croix, le Père est fier de son fils qui ne recule pas, qui ne se défile pas. Parce qu’il est allé jusqu’au bout de la vie, de l’amour, du don de soi, le Père le ressuscitera.

Jour pour dire merci au Père d’avoir  soutenu son fils dans la souffrance et la mort.


Jésus, apprends-moi que la souffrance et la mort

 ne sont  pas le dernier mot de l’Amour.

SAMEDI SAINT
Vigile pascale qui veut dire veille de Pâques.


Le samedi saint est un jour de silence, d’attente, de recueillement. Ce soir, nous célébrons la nuit où Dieu a fait jaillir une lumière. Après avoir béni le feu nouveau,  nous y allumerons le cierge pascal et cette lumière se transmettra dans l’assemblée. Feu donné à mon voisin, à mon frère. Le prêtre bénira également l’eau qui servira pour les baptêmes.

Ce soir, le Crucifié vient vers nous, il vient à notre rencontre pour nous dire à nous aussi : « Soyez sans crainte! » Ce soir la mort est vaincue. Le crucifié vient vers nous parce qu’il est ressuscité. Et il nous envoie aussi vers nos sœurs et nos frères : « Allez annoncer à mes frères qu’ils me verront en Galilée ».


Et nous, où rencontrons-nous notre Frère, le Vivant ?

DIMANCHE DE PÂQUES


ALLELUIA !  ALLELUIA !  ALLELUIA!

Pâques signifie « passage ». La pâque juive rappelle le passage de la mer Rouge, le passage de l’esclavage à la liberté. La Pâques chrétienne nous ramène à Jésus qui a fait le passage de la mort à la Vie. La Vie a triomphé sur le mal, la souffrance, la mort.

Après le choc de la mort sur la croix, Marie-Madeleine découvre le tombeau vide. Elle fait l’expérience de l’absence, du doute, de l’incertitude. Simon-Pierre ne comprend pas que le corps de Jésus ait disparu. La foi ne va pas de soi. Elle suppose souvent un long cheminement. Jean sera plus rapide : « il vit et il crut ». 

Dans notre vie aussi, nous nous heurtons au vide, à l’absence, au doute. La mort est toujours à l’œuvre dans nos vies : maladie, échecs, chômage, désastres naturels, famine, nous font douter que Dieu est là, dans notre monde. Nous avons de la difficulté à le voir. Il n’y a pas de preuves scientifiques de la résurrection. Il n’y a que des témoins qui nous aident à voir. Eux aussi ont dû croire.

Nous sommes appelés à vivre cette expérience de la rencontre avec le Ressuscité !